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L’accélération de la décarbonation de la Supply Chain
Le Marché International de Rungis a de son côté lancé une étude de mutualisation des livraisons clients avec 4 grossistes pilotes du secteur BIO. En plus de répondre aux demandes croissantes des clients et de diminuer les coûts, cette mutualisation permettrait de réduire de 20% les émissions de CO2.
Côté emballage, les retailers vont devoir, pour appliquer la loi, consacrer 20 % de leur surface de vente aux produits vrac d’ici 2030, ce qui nécessitera la revue de l’organisation des magasins (mise en rayon, entretien, …) et de nouveaux investissements.
Mettre l’expérience client au centre de la stratégie retail
Proposer un produit ne suffit plus, l’enseigne doit amener un service complet, entrainant une évolution du business modèle de la vente de produits vers la proposition de services. C’est par exemple le cas de Décathlon qui teste un service de location de matériel à la journée ou d’abonnement à la Netflix permettant d’utiliser sans les acheter tous les produits d’un magasin.
Quelle est la stratégie prix ?
Répondre à ces nouveaux enjeux implique pour les enseignes une transformation de bout en bout de leur organisation, depuis la centrale d’achat jusqu’au point de vente sans oublier la distribution et l’entrepôt. La structuration de la supply chain est essentielle pour pouvoir :
- Assurer la disponibilité produit dans les différents circuits. Pour cela il est nécessaire de réconcilier l’offre, la demande et les objectifs business : c’est le rôle du S&OP, processus collaboratif qui permet d’aligner l’ensemble des fonctions sur une ambition partagée et réalisable.
- Réagir et prendre les bonnes décisions en cas d’imprévu. Cela implique une visibilité de bout en bout des flux et l’exploitation des données de pilotage. C’est ce que peuvent apporter les tours de contrôle supply chain, outils prédictifs et d’aide à la décision basés sur l’intelligence artificielle.
- Diminuer les coûts et gagner en efficacité. Le déploiement de solutions mécanisées et robotisées d’entrepôt y contribue. Dans le cas de la livraison à domicile et du drive, une solution mécanisée peut par exemple permettre de diviser par 2 le coût de préparation d’une commande.
Enfin, un accompagnement des équipes commerciales intervenant sur les points de vente est primordial pour réussir cette transformation du retail.
L’ensemble de la force de vente doit être accompagnée dans l’évolution de son métier principalement sur 3 volets :
- La prise en compte et l’anticipation des besoins clients pour mieux les conseiller dans leurs achats et leur proposer de nouveaux services ou des achats connexes.
- La maîtrise des processus back office et logistiques liés aux nouveaux modes de consommation (livraison à domicile, drive, quick commerce par exemple)
- L’intégration au quotidien des actions liées à la QSSE (Qualité, Santé, Sécurité, Environnement) notamment dans le retail alimentaire.
En conclusion, pour répondre efficacement à ces nouveaux contextes et conduire les transformations décrites précédemment, l’agilité doit être au coeur de la méthodologie à mettre en oeuvre. Cela implique un changement en profondeur de la culture d’entreprise : accepter de se lancer même si tout n’est pas cadré, être dans une logique de test and learn, et ne pas hésiter à remettre en question les modèles en s’ouvrant sur des expérimentations ou des innovations au-delà du secteur du retail.
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