Environnement Magazine.fr
– le 9 avril 2021 :
Parler de finance verte revient à mettre en lumière tous les actifs et instruments financiers créés pour soutenir les projets d’ordre écologique. Le concept trouverait naissance en 2008 lorsqu’un fonds d’investissement suédois soucieux d’investir dans des projets respectueux du climat contactait le service de la Trésorerie de la Banque Mondiale pour les aider en ce sens. Moins d’une année plus tard, la première obligation verte fut émise par la Banque et la notion d’investissement Green a vu le jour. Cependant, plus d’une décennie plus tard, où en sommes-nous véritablement, notamment en termes de réglementation et d’actions mises en place pour favoriser l’expansion de la finance responsable ?
La Taxonomie verte
La Taxonomie verte prendra donc en compte les critères ESG (Environnementaux, Sociétaux et Gouvernementaux) et devrait pouvoir être lancée fin 2021 pour une application à partir de fin 2022. A ce stade, elle n’est pas obligatoire et est essentiellement conçue pour les produits d’investissement et la gestion de portefeuille. Elle ne concerne pas encore le financement.
Le Label « Relance » comme solution
Le label sera principalement octroyé aux fonds qui s’engagent à investir à minima 30% de leur actif dans des entreprises tricolores, avec au moins 10% dédié aux TPE, PME ou ETI. Il inclut également un ensemble de critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance visant à encadrer la politique d’investissement et d’engagement actionnarial des fonds labellisés. Les fonds se verront de facto interdits de tout investissement dans des secteurs polluants tel que le charbon.
Exemple d’application concrète en France : Le Crédit Agricole et FORINVEST
C’est en investissant entre 0,5 et 5 millions d’euros dans les différents projets que le fonds prendra des participations minoritaires dans les entreprises de la filière. La création de ce fonds s’inscrit dans l’implémentation de la réglementation RE2020 à travers laquelle le gouvernement imposera l’utilisation de plus de bois par rapport aux matériaux habituels dans les constructions neuves toujours dans l’optique de favoriser les circuits-courts, la gestion durable des forêts françaises et l’économie en carbone.
L’ensemble de ces actions montrent que l’Union Européenne et les pouvoirs publics sont en ordre de marche pour promouvoir une finance de plus en plus verte. Les labels et réglementations encadrant la finance verte doivent rapidement trouver des leviers pour acquérir une légitimité auprès des investisseurs.
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