AGEFI Luxembourg
Dans ce sens, les amendements “Quick fix” à MiFID 2 qui ont été publiés au Journal Officiel (EU 2021/338)[1] le 26 février 2021 visent à soutenir la reprise économique après la pandémie de COVID-19, avec pour moyen l’allégement de certaines exigences administratives imposées aux entreprises. Ces nouvelles mesures entendent modifier, de façon ciblée, quelques règles de MiFID 2 relatives à la gouvernance des produits, à la divulgation des coûts et charges « ex ante », aux exigences en matière d’information des clients, aux marchés dérivés de l’énergie, ou encore aux exigences de meilleure exécution.
Au niveau européen, ces nouvelles dispositions issues de la directive MiFID 2 « Quick fix » devront être appliquées à partir du 28 février 2022 ; les États membres avaient jusqu’au 28 novembre 2021 pour adopter, au préalable, toutes les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à cette directive.
Au Luxembourg, cette directive a d’ores et déjà été transposée par la loi du 21 juillet 2021.
Au-delà de l’assouplissement du cadre règlementaire de MiFID 2, il convient de s’interroger sur les potentiels impacts de ces aménagements et sur la faisabilité de leur mise en œuvre.
Communication électronique avec les clients
Coûts et Frais « ex ante »
Suspension temporaire des rapports sur la meilleure exécution (« best exécution »)
Exemptions des exigences en matière de gouvernance des produits
De plus, partant du principe que les contreparties éligibles ont une connaissance suffisante des produits financiers, la directive « quick fix » prévoit d’exempter les contreparties éligibles des exigences en matière de gouvernance des produits relatives aux instruments financiers, dès lors que ces produits sont distribués exclusivement à des contreparties éligibles.
D’un point de vue bancaire, l’impact de ces deux exemptions liées à la gouvernance reste somme toute limité pour les entreprises qui ne sont pas des fabricants de produits en tant que tels. Ces modifications pourraient potentiellement impacter la capacité des établissements financiers à recommander certains produits.
Analyse Coûts-Avantages
Gouverner, c’est prévoir
Une analyse des écarts (gap analysis) entre les mesures déjà présentes et celles introduites par cette nouvelle directive MiFID 2 « quick fix » est donc à réaliser, avec le concours d’une société de conseil spécialisée par exemple, aux fins d’identifier les actions à entreprendre en fonction de leur niveau de criticité et de faisabilité. L’objectif étant de mener à bien l’implémentation de ces amendements, qui, il faut l’espérer, permettront aux établissements concernés de rattraper leur retard, voire d’anticiper les évolutions réglementaires à venir. Dans une logique de continuelle adaptation aux enjeux de société et de protection des investisseurs, la directive MiFID sera encore tôt ou tard modifiée et enrichie, incluant par exemple des critères ESG ou l’ajout d’une nouvelle catégorie d’investisseurs. Affaire à suivre donc…