MoneyVox
– le 07 octobre 2020
Comment une banque peut-elle estimer l’empreinte carbone de ses clients ?
Le client peut alors suivre son empreinte carbone via une interface web ou mobile, qui présente généralement son historique par dépense, ainsi qu’une analyse de la part d’émission par catégorie et de l’évolution dans le temps. Le tout étant comparé aux objectifs alignés avec les accords de Paris visant à réduire la hausse des températures à 1,5°C ou bien avec la neutralité carbone. Pour mieux accompagner l’amélioration du bilan, les dépenses les plus polluantes sont détaillées et des actions sont proposées (changement de modes de vie ou projets de compensation carbone).
L’utilisation d’approximations ou de moyennes dans la méthode de calcul est tout à fait acceptable puisqu’elle a vocation à fournir une estimation. La fiabilité de la méthodologie d’agrégation des FEM et les dépenses, est garantie par le caractère scientifique de son approche. En effet, elle prend sa source auprès d’organismes publics et scientifiques renommés tels que l’ADEME, agence d’Etat à l’origine de la méthodologie du Bilan carbone®, ou encore l’INSEE. L’intelligence de ce système réside donc dans la pertinence de la catégorisation des dépenses et dans son approche scientifique.
Innovation de rupture ou gadget superflu ?
Nous assistons bien aux prémices d’une tendance de fond sur plusieurs niveaux. Tout d’abord, ce service matérialise le lien indissociable entre les émissions de GES et la consommation finale au quotidien : ce qui aide à prendre conscience de son impact personnel. Ensuite, il met à disposition du grand public un référentiel commun permettant de mesurer et comparer l’impact environnemental de chaque consommation. Cette vision permet d’identifier les émissions principales et d’agir pour les réduire. Enfin, ce service démontre la capacité de mettre au service de l’environnement les données liées aux paiements. Plus largement, ce concept permet aux banques d’endosser un nouveau rôle d’acteur au profit de la transition énergétique.
Les acteurs bancaires sont-ils taillés pour ce costume ?
Les acteurs bancaires disposent d’un véritable atout pour estimer l’empreinte carbone de leurs clients à un coût quasiment nul. Les banques traditionnelles sont par ailleurs épaulées par les fintechs et les néo‑banques, qui multiplient le potentiel d’innovation de ces premières. De surcroît, la réglementation résultant du Plan Vert Européen incite fortement les établissements financiers à proposer des offres plus durables à leurs clients. Ils n’ont pas d’autres choix que de renforcer leurs engagements climatiques par davantage de transparence et par le développement de nouveaux produits (crédits, investissements, conseils) toujours plus durables.
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