Focus RH
– 5 juin 2023
Pratique réservée aux comédiens de théâtre, l’improvisation fait de plus en plus son entrée au sein des entreprises dans les séminaires, les team-building, le coaching d’équipe ou la formation. Les prescripteurs actuels sont majoritairement des directions liées à de l’opérationnel ou des projets. Environ 10 % des ateliers d’improvisation sont demandés par les RH mais ce chiffre tend à grandir. Quelles sont les raisons qui poussent les entreprises à adopter ces nouvelles approches ?
Fédérer l’équipe
Développer la communication et l’écoute
Le rapport à l’erreur
Libérer la créativité
Être dans l’action
Les ateliers d’improvisation sont des formidables « Icebreaker [1]» et « Energizer[2] ». En effet, ils permettent de faire connaissance rapidement en s’amusant et donner du rythme à un moment de la journée. Ce sont des véritables amplificateurs d’énergie en favorisant la spontanéité des participants. A travers une histoire de personnage ou de situation, les participants sont en mouvement. Dans les entreprises où l’utilisation de la tête est privilégiée, le rapport au corps et aux émotions peut être très disruptif ! En effet, ce n’est pas tous les jours qu’on se transforme pour les besoins d’un atelier en Samouraï ou Maori ! Néanmoins, l’improvisation est un outil plus puissant qu’un simple « booster ». Ces exercices sont souvent révélateurs d’une dynamique d’équipe et permettent de donner de la matière d’analyse en d’accompagnement ou de coaching d’équipe. En se basant sur l’atelier effectué, l’animateur ou le coach va accompagner le groupe dans sa prise de conscience des états de fait et sa volonté d’atteindre un état désiré en mettant en place un plan d’action co-construit.
L’improvisation apporte beaucoup aux collaborateurs quand elle est judicieusement menée. Afin de permettre à chaque participant d’être à l’aise lors de l’atelier, l’animateur s’enquiert au début de la séance de l’état d’esprit de chaque individu en proposant, par exemple, une météo du jour suivie des attentes de chacun. Cette introduction permet de détecter les craintes éventuelles, les contraintes physiques, l’énergie du groupe, et de s’y adapter tout au long. Dans cette phase de prise de connaissance avec le groupe, l’animateur va également poser le cadre en co-définissant les règles de tout l’atelier : bienveillance, autorisation d’échouer, autorisation de ne pas faire, non-jugement et écoute (de soi et des autres).
Lors d’un atelier d’improvisation, les exercices sont soigneusement choisis de manière à donner confiance de façon crescendo, notamment pour permettre aux plus introvertis de se sentir à l’aise.L’animateur doit savoir encourager et également réguler les interventions (si besoin des plus extravertis) pour permettre la contribution de tous. S’il y a dérive individuelle ou collective, l’accompagnateur peut se référer au cadre préétabli en amont et consulter le groupe ou l’individu. Mais généralement, le groupe lui-même s’autorégule pour apporter l’harmonie et permettre un beau moment de partage !
AUTRES ACTUALITÉS EN PEOPLE & CHANGE
L’escalade, une bonne mise en pratique du modèle ADKAR.
Paru dans Focus RH
Le leadership appréciatif, un nouveau leadership ?
Paru dans Forbes France
Créer des leaders : dépense ou investissement pour les entreprises ?
Paru dans Focus RH