Economie Matin
– le 14 octobre 2021
Malgré tout, devant cette situation de péril à la trésorerie, les entreprises disposant encore de créances de qualité, peuvent toujours atténuer ce risque voire le transférer partiellement ou totalement, et ce, via des mécanismes de financement qui n’ont rien de nouveau que sont l’assurance-crédit, la titrisation, mais surtout l’affacturage qui offre bien des avantages.
Retards de paiement et impayés : stress de trésorerie et menace à la croissance des entreprises
Des couvertures et des outils de transferts de risque d’impayés
Fort heureusement et au-delà de l’option d’un endettement bancaire supplémentaire (comme le fait de souscrire à un PGE), il existe des canaux alternatifs de financement adossés à créances et qui ont fait leur preuve en matière de gestion du risque d’impayés : l’assurance-crédit, la titrisation et l’affacturage sont ces solutions qui, sur présentation ou contre cession de créances clients, permettent d’obtenir couverture, financement et transfert de risque.
L’assurance-crédit est une solution proposée par un assureur à une entreprise pour la couverture de son risque de crédit (entre 50 et 95% de taux de couverture). L’assureur vient ici indemniser l’entreprise en cas de défaut de paiement des clients en contrepartie du versement d’une prime. L’assurance-crédit propose trois services principaux aux sociétés que sont un service de prévention et surveillance de la santé financière de leurs clients, un service de recouvrement des créances et une indemnisation des pertes jusqu’à 100% en cas de recouvrement complet du montant des créances. Dans le contexte actuel, la mise en place de dispositifs de Complément d’Assurance-Crédit Public (CAP) a été d’un grand secours pour les assurés : les entreprises bénéficiaires ont pu jouir de couvertures complémentaires accordées par leur assureur et contre-garanties par l’Etat.
La titrisation, quant à elle, est une opération qui s’adresse à de grandes entreprises cédant un montant élevé de créances (en millions d’euros). En effet, de par sa complexité consistant à faire refinancer, via un cessionnaire, les créances acquises en émettant des titres sur un marché réglementé ou en les vendant à des investisseurs institutionnels, la titrisation traite surtout des volumes d’affaires conséquents pour mieux intéresser investisseurs et marché. Elle demeure donc une solution très pertinente pour les grandes entreprises leur permettant de transférer totalement les risques de liquidité et d’impayés en faisant sortir les créances de leur bilan pour les transmettre à un cessionnaire contre financement intégral et avant même échéance des créances clients sous-jacentes.
Enfin, plus intéressant encore que ces derniers, l’affacturage offre bien des avantages : il est plus souple à la souscription que les précédentes solutions et demeure ouvert à tout type d’entreprise (Start-up, TPE, PME, ETI, Grand Compte). Le factoring permet à une entreprise, en plus d’être financée contre cession de créances (même de petits montants/milliers d’euros) et de disposer d’une assurance-crédit intégrée au contrat, de bénéficier d’un ensemble de services complémentaires allant jusqu’à la gestion complète du poste client (tenue des comptes, identification et affectation des paiements, relance des factures, recouvrement des créances). Pour finir, l’avènement de la vague des «factoring-tech», proposant un rachat en ligne de factures d’entreprises, a mis un coup de massue à la compétition des moyens de financement court terme adossé à créances : le délai de mise en place du financement, oscillant entre 24 et 48h, en a fait un avantage concurrentiel considérable.
Un vaste choix, mais une seule stratégie
1 Intrum est une société spécialiste du recouvrement de créances
2 Les PGE représentent au global 134 milliards € soit 11% du total des crédits bancaires en mars 2021
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